top of page

 Interview. Constant Tchouassi : "La sensation d'avoir vraiment fait du bon boulot"

Le Mende Volley Lozère a réussi une saison parfaite. Vainqueurs de la saison régulière et donc assurés de monter en Elite, les hommes de Constant Tchouassi ont également eu la bonne idée d’aller s’imposer lors du final four disputé les 14 et 15 mai derniers. Ce qui les a couronnés du titre de champion de France. L’occasion, pour SportMende, de dresser le bilan de la saison avec l’entraîneur du MVL. Un entraîneur ravi de la saison de ses protégés mais un entraîneur lucide.

L’objectif du début de saison était-il de monter ?

 

Oui, c’était l’objectif principal. On avait conçu un groupe pour être compétitif. Après ce qui est difficile lorsqu’on a ce genre d’objectif, c’est le niveau de pression qu’il y a tout au long de la saison. Les garçons ont su faire face, ils ont été réguliers tout au long de la saison et généralement l’équipe la plus régulière dans les résultats monte. C’est ce qu’on a fait.

 

Avec la montée, vous êtes forcément un entraîneur heureux.

 

Oui, je suis content parce que j’ai eu un super groupe au-delà du résultat. Le groupe vivait bien ensemble, prenait du plaisir à jouer ensemble et qui jouait les uns pour les autres. Et au-delà du résultat pur, je pense même que c’est mon plus grand bonheur.

 

Lorsque vous entamez la saison, il y a donc cette volonté de monter. Mais à quel moment vous vous êtes dit que c’était la bonne année ?

 

Je ne sais pas s’il y a eu un moment en particulier mais il y a eu un match qui nous a fait du bien. C’était à Arles, au match retour, lors de la première partie du championnat. On était en difficulté, on perdait deux sets à zéro mais on a su trouver de l’énergie et des valeurs qui nous ont permis de revenir pour gagner ce match. A partir de ce match, on a commencé à être beaucoup plus sereins. C’était le match référence parce qu’on n’était vraiment pas dans le coup mais avec des ressources mentales, on a gagné ce match.

 

Certains entraîneurs ont dit que vous étiez une équipe au-dessus dans ce championnat N2. Est-ce également votre ressenti ?

 

Non, je n’ai jamais ressenti qu’on était au-dessus de qui que ce soit. Je savais que si on arrivait à jouer à notre meilleur niveau, on allait être une équipe difficile à battre. Ça, j’en étais conscient et les joueurs aussi. Mais chaque match a sa vérité et quand on joue un championnat où on a l’objectif de monter, on n’a pas le droit à l’erreur. Il faut donc se préparer pour chaque match comme si c’était le match le plus important. On ne pouvait pas aborder un match «la fleur au fusil» sinon les défaites seraient arrivées. Et comme on avait un effectif assez réduit, une blessure nous aurait mis en difficulté. Il nous fallait donc beaucoup de concentration, d’humilité pour terminer la saison en ayant atteint les objectifs fixés.

 

Le groupe a été épargné par les blessures…

 

Oui et tant mieux. C’est un facteur X, celui qu’on ne peut pas vraiment contrôler mais qui peut venir gâcher une saison ou faire du mal à l’état d’esprit du groupe. On n’a jamais eu de grosses absences. Ça n’avait pas trop souri les années précédentes donc c’était la bonne année.

 

Le week-end dernier, vous êtes allés vous imposer à Epinal lors du final four et vous finissez donc champion de France de N2. Est-ce que ce final four était un objectif ?

C’était un vrai objectif. On a eu une causerie avec les joueurs pour savoir s’ils avaient encore suffisamment d’énergie et de volonté pour aller chercher ce titre. A partir du moment où tout le monde était d’accord, on s’est remis au travail, on a remis les compteurs à zéro. On jouait les équipes qui montaient, qui avaient aussi gagné leurs poules de play-offs et on est partis à Epinal avec l’ambition de remporter ce titre de champion de France.

 

D’autant plus qu’il y a eu du temps entre la fin de la saison régulière et ce final four.

 

On a eu une grosse décompression. Après la montée, lors des matchs contre Marseille et Montpellier, on n’a pas pratiqué un bon volley. Le niveau avait considérablement baissé donc il a fallu se remettre en question et bien travailler pour ce final four.

 

En vue de la saison prochaine, l’effectif va-t-il bouger ? Ou l’idée est-elle de s’appuyer sur un socle solide de joueurs actuellement présents ?

 

Oui, l’idée est de garder l’ossature actuelle tout en y ajoutant de la valeur. Il nous faudra un groupe plus étoffé parce que la saison sera longue et difficile. On devra être compétitif afin d’assurer plus de rotation pour gérer tous les aléas d’un match à ce niveau-là.

 

Comment résumeriez-vous la saison rapidement ?

 

En un mot, aboutissement et la sensation d’avoir vraiment fait du bon boulot. Tout simplement.

 

La place du MVL est-elle en Elite ?

 

Pour le moment, il faut stabiliser le club en Elite tout en continuant à bien structurer le club. Il faut être humble parce qu’en montant de division, on sera confronté à des équipes plus homogènes. On ira avec, pratiquement, le plus petit budget, ce qui ne nous empêchera pas d’être ambitieux. On va essayer de bien travailler pour se mettre dans les meilleures conditions et être compétitif à ce niveau-là. Comme je l’ai déjà dit dans le passé, je pense qu’on a la possibilité, à Mende, de monter un club à un très haut niveau. Mais cela dépend des moyens, financiers et humains. On est sur la bonne voie.

 

Vous évoquiez le budget. Il arrive que ce soit un frein pour certaines équipes. Où en est le MVL de ce point de vue-là ?

 

Les dirigeants y travaillent beaucoup. On espère qu’on sera soutenu parce que je pense qu’on le mérite et on va quand même représenter notre département dans toute la France voire ailleurs. A titre d’exemple, on a gagné un tournoi international à Reims cette saison et on a également fait un stage hivernal en Suisse. On s’exporte bien et cela montre l’impact que le volley peut avoir au niveau du département. Mais le MVL sera bien en Elite, pas de soucis de ce côté-là.

bottom of page